vendredi 27 avril 2007

026 Rendez-vous dans la cour

0029 Rendez-vous dans la cour
hiver 2007-08 : longue série de vaines demandes de rendez-vous, les coups de fil étaient parfois amusants :
- Ah ! M. Hénin, je ne peux pas vous répondre, je monte dans le TGV, ma mère est malade, cardiaque, peux pas vous téléphoner...
Vendredi 15 février 2008.
Jour de marché, donc de tracts de 10h à 12h, un mois avant les élections municipales. Puis, à 17h30, tracts au métro Bastille. Enfin, à 19h, argumentaires de Sandrine, toujours des bonnes idées pour argumenter sur le terrain, ses « exposés » sont toujours intéressants.
Ah oui ! Surtout, à 14H : rendez-vous avec Me Béatrice Weinberg Zareczky, péniblement obtenu à force de téléphoner et d'insister, déjà 4 mois se sont écoulés et je n'ai toujours pas lu les rapports de police, ni l'expertise, rien !
Toujours pas d'entretien pour construire une défense. Encore moins pour contre-attaquer.
Il faisait froid, dans cette cour, mais personne dans les locaux du rez de chaussée. Je pouvais voir, par la fenêtre, l'écran de son PC en veille, mais personne ne vient ouvrir aux coups de sonnette.
J'appelle le standard, plusieurs fois, ils ne savent pas où elle est, pas au courant du rendez-vous donné par téléphone, ils la cherchent, elle ne répond pas sur son portable, me rappellent...
Finalement c'est moi qui les rappelle.
J'ai bien attendu plus d'une heure à ce petit jeu de ping pong phonique. Et je suis reparti, transi.
17 mars 2008 :
ivresse de la victoire municipale à la mairie. En allant dans la salle TV admirer le crane de Michèle Blumenthal, puis son front, ses yeux, son visage, apparaître de haut en bas de l'écran, nous vivions une autre journée historique façon mai 1981.
Me Béatrice Zareczky Weinberg regardait la TV, en se rongeant les ongles, et dès qu'elle m'aperçois, très nerveuse, elle s'exclame, paniquée :
- je suis virée du barreau de Paris !
- Pardon ?
- Ouais, c'est à cause de Sarkozy que je suis virée !
Je la laisse à son délire en regardant la TV, et croise Sandrine Mazetier dans la foule également en délire. Seuls les verts, déçus par leur score, étaient verts, ils n'avaient pas encore atteint à cette heure les fameux 5%.
J'annonce à Sandrine la funeste nouvelle de sa camarade Weinberg, en hochant la tête, amusé. Elle pris l'air étonnée. Elle ne paraissait pas étonnée par cette nouvelle invraisemblable, mais parce que Béatrice était virée, comme si c'était vraisemblable.
- Ah bon ? (effondré)
Jeudi 24 avril 2008, 16h.
Autre rendez-vous obtenu après moult appels pressants, insistants et mal perçus. Quelques excuses embrouillées au téléphone :
- j'étais en Turquie, j'ai eu une tempête de neige à l'aéroport, je n'ai pu prévenir personne...
- Ah ! Tu étais en réunion en Antarctique, cette fois ?
- Ah ! Ah ! Non, en Turquie. S'il y a bien un pays qui déteste Sarko, c'est bien la Turquie. Bon, rendez-vous le 24 avril à 16h ?
- bien sûr, bien sûr...
Après avoir composé le code, me voilà donc dans cette mignonne cour, en ce glacial 24 avril 2008. Une sorte de résidence secondaire, à force d'y venir régulièrement y tourner en rond. Mais au coup de sonnette, on m'informe d'une voix peu amène que Me Zareczky a quitté le cabinet, ne travaille plus ici. Au moment où on allait refermer la porte :
- mais j'avais quand même rendez-vous ici, où est-elle ?
- Au 117 boulevard Voltaire
- et son numéro ?
- C'est le même. Slam !!
Bon, il faisait 7°C, ras le bol. Son téléphone ne fonctionne pas, encore en déménagement, son portable n'est plus attribué.

Défense à suivre...
ooooOoooo
Suite : 0031 Pas de défense sans dépense
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