Message du 13/10/07 21:24
De : "Patrice Hénin"
A : "D."
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Objet : message de Patrice Hénin
D. a écrit :
Bonjour Patrice,
Il y a longtemps que je ne t'avais pas entendu. Garde le moral. Va voir un pneumologue, tu as certainement besoin d'une assistance respiratoire.
M. survit avec depuis 10 ans, et il en a fait des choses, veuvage, remariage, travaux des abords de la maison, voyages, travaux dans la maison, reprise politique et militantisme et j'en oublie.
Mais, à présent, en plus des apnées du sommeil, il fait des apnées neurologiques (le cerveau ne commande plus la respiration, et là, personne ne peut rien y faire), ce qui est aussi un risque très grave pour son opération.
En plus, il a une angiopathie, une bradycardie, un stent dans une artère posé en mai 2006 et un traitement cardiaque très lourd qui le rend hémophile, et beaucoup trop d'opérations, tout cela fait que l'on ne peut plus lui faire d'anesthésie.
Ces derniers temps, on l'opérait presque à vif et il a vécu des expériences si traumatisantes que son corps se met à refuser toute nouvelle agression. Il vit une période de stress intense où je dois tenter de le distraire par tous les moyens. Il a eu dans le passé à vivre trois accidents très graves, moto, auto et ski.
Les trois lui ont laissé des séquelles graves et 47 opérations ou plus dont 30 sur les genoux, sans parler de toutes les fractures.
La dernière en date, il a fait les deux campagnes, avec collage sur tous les panneaux électoraux et tractage sur notre circonscription de montagne étirée de 140 km où il a fallu rouler 1200 km par huit fois au moins, pour atteindre les différents villages avec une main broche lui traversant les doigts de la main droite et plâtrée.
M. est, sur le plan mental, intelligence et endurance, une personnalité hors du commun et sa carrière d'architecte a été brisée sur cet accident de ski, il y a 27 ans. Cloué dans un fauteuil il a fait de l'humanitaire par radio pour le gouvernement (dicaf) pendant 17 ans. Sur le plan santé, il avoue qu'il en a, à présent, assez.
Je vais aller au ministère, hélas, sans lui. Je monte avec Résou, peut-être Domi et la secrétaire. J'aurai aimé que tu viennes. Ne peux-tu pas avec le métro ?
Je n'ai plus de nouvelles d'Olivier, il devait venir à la manif du 18 septembre...et je ne l'ai pas vu. Je ne sais plus, je crois que je lui avais proposé de le prendre dans Paris, il ne m'a pas répondu. J'aimerai qu'il bosse un peu avec handicadesirsdavenir.
Nous avons emmené avec nous une jeune femme de la région lyonnaise en fauteuil manuel, qui finalement a ajouté du stress à nos propres difficultés.
Bon, Patrice, je serai toujours heureuse de te lire. Surtout, reprend le moral et dis-toi, qu'il faut vivre à 100 % de ta vie, vivre dans l'instant, chaque instant, chaque heure, chaque minute, chaque seconde comme autant de moment volés. La vie est si belle et elle vaut vraiment d'être vécue...
D.
Ayez beaucoup de courage tous les deux. Mais je sais que vous en avez à revendre.
Je suis persuadé que tout se passera bien. Mais je ne sais pas expliquer cette intuition si certaine.
Catherine V. a demandé aux sentinelles de vous envoyer une carte électronique, sans dire en quoi consistait "cette palette de tuiles, toiture incluse", qui vous est tombé dessus.
J'ai trouvé toutes les cartes ineptes et déplacées, je me suis abstenu d'envoyer ces idioties pré-formatées.
Maintenant je sais, en lisant ton message Segoblog, de quoi il s'agit.
C'est une opération courante, un cancer de la prostate. Toutes les craintes sont dans les complications.
Alors ne nous compliquons pas la vie, avant. D'ailleurs, vous continuez votre travail (réception au ministère). Donc, je n'ai même pas a écrire cette phrase.
Et pas de complications pendant.
Après, il y a du travail et une France a dés-américaniser, humaniser.
Dommage que je n'ai pas de véhicule, je vous aurai bien accompagné au ministère.
Je sors d'une période dépressive, qui m'a empêché d'écrire.
Tout sera raconté dans mon blog, mais cela me fatigue, cette histoire de famille.
Le scanner de mes poumons n'a pas révélé de cancer.
"Pas encore", a dit le pneumologue.
Drôle de commentaire. Je suis tombé de 53% à 47% de volume respiratoire utile. 95% à 71% pour l'oxygène dans le sang.
C'est peut-être pour cela que je n'arrive pas à trouver l'inspiration pour écrire !
Bon, il y a du rugby à la télé.
Tenez-moi au courant.
Patrice Hénin
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Message du 14/10/07 16:44
De : "Patrice Hénin"
A : "D."
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Objet : Re: message de Patrice Hénin
C'est le message le plus déchirant que j'ai jamais reçu.
Bien sûr que je veux absolument vous accompagner au ministère, pour te revoir, et rencontrer D. M. que j'ai remarqué sur le net, son blog que j'ai mis en lien sur le mien.
Je parlais de voiture en pensant à ton déplacement, pas le mien. Bien sûr que j'utilise les transports en commun, bien que les escaliers du métro commencent à me poser un problème de souffle.
Mes harangues en "tractant" aussi !
O. a été mis au pas par les faux membres de Désirs d'Avenir du XIIème. Je l'ai revu une fois, il semble que la section ait réussi à noyer sa colère. Par ceux qui ont vu la section passer de 450 à 1400 adhérents grâce à l'élan Ségo.
Ils ont vu l'opportunité de conserver ou d'espérer une place en mairie, ou se voient déjà ministres ! Maintenant, l'ordre établi est rétabli. Les vrais adhérents DA ne renouvellent pas leurs cotisations.
J'ai été condamné comme "prévu" à des soins médicaux obligatoires, "y compris si les soins nécessitent une hospitalisation". Comme je suis un danger pour Sarkozy, et qu'ils manquent d'imagination, ils me soignent pour "dangerosité ! Plus 6 mois de prison avec sursis, pour faire "justice".
Mon frère s'est démis une épaule en me frappant avec un vélo, sous les yeux de ma mère, de son neveu et de sa call-girl du moment.
Il s'est fait opérer à New-York, et a réclamé 17 000€ de dommages et intérêts. Il a quand même été débouté pour la somme. Parce que mon allocation est insaisissable. Quel culot ! Quelle police ! Quelle justice ! Tout est affaire d'argent.
Le procès n'avait pas lieu le 7 septembre, mais le 5. Condamné par défaut. Mon avocat ne m'a jamais convoqué pour prendre connaissance de mon dossier, et ne s'est pas déplacé, ni le 5 ni le 7.
M. :
Il existe une personne que je n'ai jamais vu, même pas en photo.
Cette personne s'est assemblée avec une autre qui lui ressemble.
Je ne parle pas du handicap, des fauteuils, bien sûr, mais de la rencontre de deux esprits et de deux coeurs forgés dans la souffrance, mais par l'amour, pour continuer à vivre, à aimer, rire, et en prime se battre pour les autres.
Quelques messages électroniques, un tableau, m'ont fait deviner cette personne, les mots précis de la trop efficace conteuse sont devenus illisibles, ont brouillé mon écran.
Date, lieu précis et heure pour notre rendez-vous. J'Y SERAI.
------------------------------------------------------------------------------------------------------
Tu dois prendre du recul, un recul le plus large possible par rapport à cette famille, l'oublier, l'enterrer, et vivre, vivre toi. Te battre pour toi, endosser une juste cause et tenir si cela peut t'aider. Il faut foncer vers un idéal, un but, un rêve.
Tu ne dois rien à cette famille et ils ne te feront que des histoires à n'en plus finir. Ta mère c'est différent, après tout c'est ses enfants, même s'ils lui pourrissent la vie, elle a sans doute le retour de bâton pour les avoir élevés ainsi.
Pour ton livre, laisse faire la vie, tu as bien le temps, fais-toi oublier et oublie les. Il y a des roses à aller cueillir au jardin, de celles que tu ne vois pas. Tourne ton regard et ta vie du côté de la beauté et du bonheur.
Pour tes poumons, je te dis une chose très sérieuse. Va voir un pneumologue, car lorsque le sang n'est pas oxygéné correctement, on risque de sérieux infarctus.
M. n'a jamais fumé, son seul tord est d'avoir été un sportif de haut niveau et un dirigeant de la fédération Française de ski.
Rassure-toi, le cardiologue a conseillé une anesthésie générale, ce qui finalement, nous rassure tous les deux, pour qu'il n'ait pas à vivre un trauma violent. En effet, pendant qu'ils opèrent du bas, ils risquent d'être obligés d'ouvrir en haut et avec une hémorragie supposée, tu vois le travail ! C'est ce qui était arrivé en mai 2006, lors de la pose de son stent (on a pas pu lui faire de pontage pour les mêmes raisons qu'aujourd'hui).
Mais, je t'en fais pas trop pour nous, nous sommes forts. Je te remercie de ton soutien. Je te tiens au courant quand je connais la date pour Paris, avant, après, je ne sais pas (j'hésite entre 21 et 22 mais, Domi ne pourra pas être là, ou sinon le 15 novembre car j'ai une réunion rue de Solférino).
Bon, je t'embrasse avec mes amitiés et la fraternité des fées.
D.
--------------------------------------------------------------------------
Bon, alors là, question justice, là aussi, on connaît la rengaine. Ce sont toujours les victimes qui se retrouvent avec leurs seuls yeux pour pleurer. Il faut prendre acte et tourner très vite la page pour passer à autre chose. Si je peux me permettre de te donner un conseil, évite ton frère pour toujours. Il pourrit ta vie et ne t'apportera que du négatif. Ces genres de personne sont hyper destructrices pour leur entourage immédiat puis après pour les autres.
Pour O., nous aussi, nous nous sommes trouvés devant le même genre de situation et nous avons gueulé fort, trop sans doute pour eux, et même jusque sur Elisabeth Auerbacher, la présidente de la Commission Handicap du PS, encroûtée, inamovible, stalinienne, une tsarine.
Mais, dans le PS c'est comme çà partout et l'on s'aperçoit tous d'un problème énorme...s'il ne change pas, la gauche est morte.
Il se passe trop de choses inavouables, à mon avis, quant on voit Strauss-Kahn et ses manoeuvres avec son éminence grise, un Fabius et son cabot, un Jospin, un Kouchner, un Allègre et tous les autres du même acabit et on leur tend encore la main, çà me fait bien doucement rigoler, mais c'est triste à pleurer...
Bon, mais nous franchement, maintenant on vole par-dessus... on continue notre chemin, on verra où il nous mènera...
Mais, je pense à Olivier, il devrait être des nôtres, mais il doit être si déçu ! Il a besoin de nous et nous de lui, il y a vraiment, tant et tant à faire pour faire avancer notre noble cause...il faut parvenir à changer ce pays pour un autre regard sur les personnes en situation de handicap... C'est vrai, je dois encore écrire à Delanoé.
Bon, pour mes contes et mon travail littéraire, je cherche toujours un éditeur, mais il va venir...car ce rêve se réalisera d'autant que j'ai commencé à écrire mon parcours de vie, mais je dois dire que cette sacrée vie militante me gêne énormément...
Je vais faire passer un message sur Googlegroups sur le développement de notre réseau...
J'ai besoin d'un assistant qui s'occupe de faire des articles pour la presse à faire passer à Résou, responsable presse qui travaille sur Paris et qui peut les poster par courriels à la presse. Je ne parviens pas à m'en occuper comme il faudrait et çà manque énormément.
Bon, avec ton mon amitié et la fraternité des fées.
D.
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Message du 15/10/07 02:05
De : "Patrice Hénin"
A : "D.
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Objet : Re: message de Patrice Hénin
Mon frère et ma soeur sont devenus américains et vivent en Floride.
Ma soeur avocate (lawyer) depuis 1984. Mon frère s'est établi en 1993 après avoir avoir été licencié économique par Bouygues. Parachute doré plus chômage d'un directeur général. Quelqu'un signait ses cartes de chômage. Quand je pense qu'il va toucher une double retraite française et américaine !
En fait, il m'avait raconté qu'il avait pris le TGV pour apporter des sacs marins remplis de billets, à l'attention du maire de Lyon.
Ma mère m'a avoué il n'y a pas longtemps, en essayant de l'excuser, "Bouygues a profité de sa jeunesse, en l'envoyant partout avec des commissions".
Il n'y aurait pas de prescription lorsqu'un fait nouveau est rapporté en matière de corruption de fonctionnaire, tellement c'est grave.
C'est lors d'un voyage d'affaire à Paris que l'altercation a eu lieu.
Ils ont tous intérêt à me faire interner.
En prison on peut encore écrire et même se faire publier. Avec une camisole chimique, c'est moins évident et surtout moins crédible !
A la mort de mon père, ils ont persuadé ma mère de ne pas déclarer ses biens américains : un appartement de grand standing à Orlando, 2 terrains et un compte en banque sur lequel est déposé la vente d'une villa avec piscine. Tout le contenu de la villa est stocké chez mon frère, bien sûr.
Je ne pourrai donc pas en hériter si je perdais ma mère. Et ma soeur veut aussi divorcer après le départ de ses enfants, et veut prendre sa retraite dans le Lubéron, région très prisée des américains.
Elle cherche a persuader ma mère de tout revendre à Paris pour acheter une villa là-bas.
Il faut donc que je sois neutralisé.
Pendant ce temps, ma mère devient cinglée avec toute ces histoires. Elle est dépouillée, l'appartement US n'est plus loué, ne se vend pas, le taux de change et la peur de l'ISF l'empêche de rapatrier son argent. Elle paye les taxes américaines avec. A Paris elle se débrouille avec les dettes laissées par mon père, qui se croyait éternel. Elle refuse d'écouter mes conseils.
Pour Olivier, j'ai récupéré son numéro de téléphone, ça ne répond pas, j'essayerai à nouveau demain.
Pour les articles de presse, je suis disponible et intéressé. Moi aussi, je me sens démobilisé, occupons nous de nous. Faudra m'expliquer.
Toute l'affaire Innommable-Bouygues Immobilier sera racontée dans mon blog, je commence a avoir l'envie d'écrire. Génial, ce frangin. Je n'aurai jamais pu écrire ce feuilleton "je te ferai interner le moment venu" sans lui. Ni découvrir sa vraie mentalité et surtout comment fonctionnent les argentiers.
Mais c'est un livre que j'ai en tête. Plusieurs personnes m'ont demandé pourquoi je n'écrivais pas un livre, surtout ma mère. J'ai donc réservé le titre : ce sera "Un livre". Pourquoi ? Parce que je n'aurai pas les moyens ni l'envie d'en faire la publicité :
...un libraire à un client qui semble perdu :
- Que cherchez-vous ?
- Euh, un livre...
- celui de Patrice Hénin ?
Toutes les réflexions de ma vie de fils de colonial, comme Ségolène, la guerre d'Algérie à 7 ans, comment j'ai été chercher du secours à la caserne pour sauver ma mère d'un harki devenu fou avec un fusil d'assaut, qui voulait tuer toutes les femmes de la maison.
Deux écoles par année scolaire, à cause des fréquentes affectations militaires, les folies de ma vie hippy en 66-70, Berlin-Ouest et Est.
Voilà, tu sais tout, mon aura est ternie. Cela explique les poumons. Mai 68.
Rubriques à venir :
- Madagascar.
- Mes petits succès professionnels chez Atochem (Elf Aquitaine). Ma période syndicale CFDT.
- Mon expérience de la vie américaine avec carte verte.
- La carrière de mon frère (trafic d'armes aux USA), ce sera un régal.
- drogues : méfiez-vous des drogues légales !
- Pour l'instant, police, justice et... politiciens.
Ministère : date, heure et lieu ?
M. :
je n'arrête pas d'y penser, j'espère que tu ne fais pas la même erreur. Mon père aussi prenait des anti-coagulants.
Je comprends qu'ils vont stopper le traitement, et pourquoi il faut des transfusions.
Le plus problématique, c'est l'absence d'anesthésie générale.
Mais c'est jouable, sinon ils ne l'auraient pas envisagé.
Les apnées doivent pouvoir être détectées aussitôt, ils ne font pas de pause-cafè.
Mais si le moral est trop bas, tout sera plus dur. Il faudrait qu'il regarde la télé quand Sarko passe : les russes ont adoré, ils l'appellent "le grimaceux à talonnettes", ça, au moins, ça remonte le moral.
Cecilia qui refuse de faire la potiche. Ne pas supporter son mec, même président de la république, quel nouvelle édifiante.
Il est 2h00 ?
Alors bonjour !
De : "Patrice Hénin"
A : "D."
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Objet : message de Patrice Hénin
D. a écrit :
Bonjour Patrice,
Il y a longtemps que je ne t'avais pas entendu. Garde le moral. Va voir un pneumologue, tu as certainement besoin d'une assistance respiratoire.
M. survit avec depuis 10 ans, et il en a fait des choses, veuvage, remariage, travaux des abords de la maison, voyages, travaux dans la maison, reprise politique et militantisme et j'en oublie.
Mais, à présent, en plus des apnées du sommeil, il fait des apnées neurologiques (le cerveau ne commande plus la respiration, et là, personne ne peut rien y faire), ce qui est aussi un risque très grave pour son opération.
En plus, il a une angiopathie, une bradycardie, un stent dans une artère posé en mai 2006 et un traitement cardiaque très lourd qui le rend hémophile, et beaucoup trop d'opérations, tout cela fait que l'on ne peut plus lui faire d'anesthésie.
Ces derniers temps, on l'opérait presque à vif et il a vécu des expériences si traumatisantes que son corps se met à refuser toute nouvelle agression. Il vit une période de stress intense où je dois tenter de le distraire par tous les moyens. Il a eu dans le passé à vivre trois accidents très graves, moto, auto et ski.
Les trois lui ont laissé des séquelles graves et 47 opérations ou plus dont 30 sur les genoux, sans parler de toutes les fractures.
La dernière en date, il a fait les deux campagnes, avec collage sur tous les panneaux électoraux et tractage sur notre circonscription de montagne étirée de 140 km où il a fallu rouler 1200 km par huit fois au moins, pour atteindre les différents villages avec une main broche lui traversant les doigts de la main droite et plâtrée.
M. est, sur le plan mental, intelligence et endurance, une personnalité hors du commun et sa carrière d'architecte a été brisée sur cet accident de ski, il y a 27 ans. Cloué dans un fauteuil il a fait de l'humanitaire par radio pour le gouvernement (dicaf) pendant 17 ans. Sur le plan santé, il avoue qu'il en a, à présent, assez.
Je vais aller au ministère, hélas, sans lui. Je monte avec Résou, peut-être Domi et la secrétaire. J'aurai aimé que tu viennes. Ne peux-tu pas avec le métro ?
Je n'ai plus de nouvelles d'Olivier, il devait venir à la manif du 18 septembre...et je ne l'ai pas vu. Je ne sais plus, je crois que je lui avais proposé de le prendre dans Paris, il ne m'a pas répondu. J'aimerai qu'il bosse un peu avec handicadesirsdavenir.
Nous avons emmené avec nous une jeune femme de la région lyonnaise en fauteuil manuel, qui finalement a ajouté du stress à nos propres difficultés.
Bon, Patrice, je serai toujours heureuse de te lire. Surtout, reprend le moral et dis-toi, qu'il faut vivre à 100 % de ta vie, vivre dans l'instant, chaque instant, chaque heure, chaque minute, chaque seconde comme autant de moment volés. La vie est si belle et elle vaut vraiment d'être vécue...
D.
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Que dire ?Ayez beaucoup de courage tous les deux. Mais je sais que vous en avez à revendre.
Je suis persuadé que tout se passera bien. Mais je ne sais pas expliquer cette intuition si certaine.
Catherine V. a demandé aux sentinelles de vous envoyer une carte électronique, sans dire en quoi consistait "cette palette de tuiles, toiture incluse", qui vous est tombé dessus.
J'ai trouvé toutes les cartes ineptes et déplacées, je me suis abstenu d'envoyer ces idioties pré-formatées.
Maintenant je sais, en lisant ton message Segoblog, de quoi il s'agit.
C'est une opération courante, un cancer de la prostate. Toutes les craintes sont dans les complications.
Alors ne nous compliquons pas la vie, avant. D'ailleurs, vous continuez votre travail (réception au ministère). Donc, je n'ai même pas a écrire cette phrase.
Et pas de complications pendant.
Après, il y a du travail et une France a dés-américaniser, humaniser.
Dommage que je n'ai pas de véhicule, je vous aurai bien accompagné au ministère.
Je sors d'une période dépressive, qui m'a empêché d'écrire.
Tout sera raconté dans mon blog, mais cela me fatigue, cette histoire de famille.
Le scanner de mes poumons n'a pas révélé de cancer.
"Pas encore", a dit le pneumologue.
Drôle de commentaire. Je suis tombé de 53% à 47% de volume respiratoire utile. 95% à 71% pour l'oxygène dans le sang.
C'est peut-être pour cela que je n'arrive pas à trouver l'inspiration pour écrire !
Bon, il y a du rugby à la télé.
Tenez-moi au courant.
Patrice Hénin
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Message du 14/10/07 16:44
De : "Patrice Hénin"
A : "D."
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Objet : Re: message de Patrice Hénin
C'est le message le plus déchirant que j'ai jamais reçu.
Bien sûr que je veux absolument vous accompagner au ministère, pour te revoir, et rencontrer D. M. que j'ai remarqué sur le net, son blog que j'ai mis en lien sur le mien.
Je parlais de voiture en pensant à ton déplacement, pas le mien. Bien sûr que j'utilise les transports en commun, bien que les escaliers du métro commencent à me poser un problème de souffle.
Mes harangues en "tractant" aussi !
O. a été mis au pas par les faux membres de Désirs d'Avenir du XIIème. Je l'ai revu une fois, il semble que la section ait réussi à noyer sa colère. Par ceux qui ont vu la section passer de 450 à 1400 adhérents grâce à l'élan Ségo.
Ils ont vu l'opportunité de conserver ou d'espérer une place en mairie, ou se voient déjà ministres ! Maintenant, l'ordre établi est rétabli. Les vrais adhérents DA ne renouvellent pas leurs cotisations.
J'ai été condamné comme "prévu" à des soins médicaux obligatoires, "y compris si les soins nécessitent une hospitalisation". Comme je suis un danger pour Sarkozy, et qu'ils manquent d'imagination, ils me soignent pour "dangerosité ! Plus 6 mois de prison avec sursis, pour faire "justice".
Mon frère s'est démis une épaule en me frappant avec un vélo, sous les yeux de ma mère, de son neveu et de sa call-girl du moment.
Il s'est fait opérer à New-York, et a réclamé 17 000€ de dommages et intérêts. Il a quand même été débouté pour la somme. Parce que mon allocation est insaisissable. Quel culot ! Quelle police ! Quelle justice ! Tout est affaire d'argent.
Le procès n'avait pas lieu le 7 septembre, mais le 5. Condamné par défaut. Mon avocat ne m'a jamais convoqué pour prendre connaissance de mon dossier, et ne s'est pas déplacé, ni le 5 ni le 7.
M. :
Il existe une personne que je n'ai jamais vu, même pas en photo.
Cette personne s'est assemblée avec une autre qui lui ressemble.
Je ne parle pas du handicap, des fauteuils, bien sûr, mais de la rencontre de deux esprits et de deux coeurs forgés dans la souffrance, mais par l'amour, pour continuer à vivre, à aimer, rire, et en prime se battre pour les autres.
Quelques messages électroniques, un tableau, m'ont fait deviner cette personne, les mots précis de la trop efficace conteuse sont devenus illisibles, ont brouillé mon écran.
Date, lieu précis et heure pour notre rendez-vous. J'Y SERAI.
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D. a écrit :
Bonjour Patrice, Tu dois prendre du recul, un recul le plus large possible par rapport à cette famille, l'oublier, l'enterrer, et vivre, vivre toi. Te battre pour toi, endosser une juste cause et tenir si cela peut t'aider. Il faut foncer vers un idéal, un but, un rêve.
Tu ne dois rien à cette famille et ils ne te feront que des histoires à n'en plus finir. Ta mère c'est différent, après tout c'est ses enfants, même s'ils lui pourrissent la vie, elle a sans doute le retour de bâton pour les avoir élevés ainsi.
Pour ton livre, laisse faire la vie, tu as bien le temps, fais-toi oublier et oublie les. Il y a des roses à aller cueillir au jardin, de celles que tu ne vois pas. Tourne ton regard et ta vie du côté de la beauté et du bonheur.
Pour tes poumons, je te dis une chose très sérieuse. Va voir un pneumologue, car lorsque le sang n'est pas oxygéné correctement, on risque de sérieux infarctus.
M. n'a jamais fumé, son seul tord est d'avoir été un sportif de haut niveau et un dirigeant de la fédération Française de ski.
Rassure-toi, le cardiologue a conseillé une anesthésie générale, ce qui finalement, nous rassure tous les deux, pour qu'il n'ait pas à vivre un trauma violent. En effet, pendant qu'ils opèrent du bas, ils risquent d'être obligés d'ouvrir en haut et avec une hémorragie supposée, tu vois le travail ! C'est ce qui était arrivé en mai 2006, lors de la pose de son stent (on a pas pu lui faire de pontage pour les mêmes raisons qu'aujourd'hui).
Mais, je t'en fais pas trop pour nous, nous sommes forts. Je te remercie de ton soutien. Je te tiens au courant quand je connais la date pour Paris, avant, après, je ne sais pas (j'hésite entre 21 et 22 mais, Domi ne pourra pas être là, ou sinon le 15 novembre car j'ai une réunion rue de Solférino).
Bon, je t'embrasse avec mes amitiés et la fraternité des fées.
D.
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message 15.10.07 15:05
De : Patrice
à : D.
Sujet : Re: message de Patrice
De : Patrice
à : D.
Sujet : Re: message de Patrice
Bonjour à vous deux.
J'ai l'impression que M. reprends du courage. L'annonce de l'anesthésie générale me rassure aussi, puisque c'est possible.
Il va y avoir du monde autour du "billard" (d'où vient cette expression bizarre ?).
Pour ne pas rester à rien faire et gagner du temps, convoquez aussi un dentiste et un coiffeur en plus du chirurgien...
Décidément, tu sais brouiller les écrans : j'ai bien compris que je devais fuir ma famille, cela fait 40 ans que mes ami(e)s successifs me le disent. Mais ma mère... l'ignorer...
Deux personnes m'ont demandé comment je pouvais aimer mon père après avoir lu ma note "1960 Tananarive". Cette question m'a stupéfait.
Je rédigerai ma plus belle note de compréhension, de tolérance donc d'amour pour répondre à cette question. La réponse est en gestation et en brouillon depuis 6 mois.
Il va y avoir du monde autour du "billard" (d'où vient cette expression bizarre ?).
Pour ne pas rester à rien faire et gagner du temps, convoquez aussi un dentiste et un coiffeur en plus du chirurgien...
Décidément, tu sais brouiller les écrans : j'ai bien compris que je devais fuir ma famille, cela fait 40 ans que mes ami(e)s successifs me le disent. Mais ma mère... l'ignorer...
Deux personnes m'ont demandé comment je pouvais aimer mon père après avoir lu ma note "1960 Tananarive". Cette question m'a stupéfait.
Je rédigerai ma plus belle note de compréhension, de tolérance donc d'amour pour répondre à cette question. La réponse est en gestation et en brouillon depuis 6 mois.
En gros, ce n'est pas mon père qui me battait, mais un alcoolique.
Après les campagnes électorales, j'ai bien évidemment été voir un pneumologue, et passé des examens, scanner. Puis repassé d'autres examens. Je sais que mon cœur bat maintenant à 95 tours / mn au repos.
Ce soir, débat Sandrine Mazetier / Marie-Noëlle Lienemann. Amener roses et tomates. J'y vais pour installer la salle.
Et je rate une réunion Développement Durable. Pourquoi a-t-elle lieu en même temps ?
La perspective de te revoir me fait passer une bonne journée. Dommage pour Dom.
En l'absence de "binettes", les américains mettent des X pour écrire "bisou", à la fin de leur courriels. Et ils emploient le mot love à tout bout de champ.
Après les campagnes électorales, j'ai bien évidemment été voir un pneumologue, et passé des examens, scanner. Puis repassé d'autres examens. Je sais que mon cœur bat maintenant à 95 tours / mn au repos.
Ce soir, débat Sandrine Mazetier / Marie-Noëlle Lienemann. Amener roses et tomates. J'y vais pour installer la salle.
Et je rate une réunion Développement Durable. Pourquoi a-t-elle lieu en même temps ?
La perspective de te revoir me fait passer une bonne journée. Dommage pour Dom.
En l'absence de "binettes", les américains mettent des X pour écrire "bisou", à la fin de leur courriels. Et ils emploient le mot love à tout bout de champ.
So :
Love XX XX
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D. a écrit : Love XX XX
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Bon, alors là, question justice, là aussi, on connaît la rengaine. Ce sont toujours les victimes qui se retrouvent avec leurs seuls yeux pour pleurer. Il faut prendre acte et tourner très vite la page pour passer à autre chose. Si je peux me permettre de te donner un conseil, évite ton frère pour toujours. Il pourrit ta vie et ne t'apportera que du négatif. Ces genres de personne sont hyper destructrices pour leur entourage immédiat puis après pour les autres.
Pour O., nous aussi, nous nous sommes trouvés devant le même genre de situation et nous avons gueulé fort, trop sans doute pour eux, et même jusque sur Elisabeth Auerbacher, la présidente de la Commission Handicap du PS, encroûtée, inamovible, stalinienne, une tsarine.
Mais, dans le PS c'est comme çà partout et l'on s'aperçoit tous d'un problème énorme...s'il ne change pas, la gauche est morte.
Il se passe trop de choses inavouables, à mon avis, quant on voit Strauss-Kahn et ses manoeuvres avec son éminence grise, un Fabius et son cabot, un Jospin, un Kouchner, un Allègre et tous les autres du même acabit et on leur tend encore la main, çà me fait bien doucement rigoler, mais c'est triste à pleurer...
Bon, mais nous franchement, maintenant on vole par-dessus... on continue notre chemin, on verra où il nous mènera...
Mais, je pense à Olivier, il devrait être des nôtres, mais il doit être si déçu ! Il a besoin de nous et nous de lui, il y a vraiment, tant et tant à faire pour faire avancer notre noble cause...il faut parvenir à changer ce pays pour un autre regard sur les personnes en situation de handicap... C'est vrai, je dois encore écrire à Delanoé.
Bon, pour mes contes et mon travail littéraire, je cherche toujours un éditeur, mais il va venir...car ce rêve se réalisera d'autant que j'ai commencé à écrire mon parcours de vie, mais je dois dire que cette sacrée vie militante me gêne énormément...
Je vais faire passer un message sur Googlegroups sur le développement de notre réseau...
J'ai besoin d'un assistant qui s'occupe de faire des articles pour la presse à faire passer à Résou, responsable presse qui travaille sur Paris et qui peut les poster par courriels à la presse. Je ne parviens pas à m'en occuper comme il faudrait et çà manque énormément.
Bon, avec ton mon amitié et la fraternité des fées.
D.
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Message du 15/10/07 02:05
De : "Patrice Hénin"
A : "D.
Copie à :
Objet : Re: message de Patrice Hénin
Mon frère et ma soeur sont devenus américains et vivent en Floride.
Ma soeur avocate (lawyer) depuis 1984. Mon frère s'est établi en 1993 après avoir avoir été licencié économique par Bouygues. Parachute doré plus chômage d'un directeur général. Quelqu'un signait ses cartes de chômage. Quand je pense qu'il va toucher une double retraite française et américaine !
En fait, il m'avait raconté qu'il avait pris le TGV pour apporter des sacs marins remplis de billets, à l'attention du maire de Lyon.
Ma mère m'a avoué il n'y a pas longtemps, en essayant de l'excuser, "Bouygues a profité de sa jeunesse, en l'envoyant partout avec des commissions".
Il n'y aurait pas de prescription lorsqu'un fait nouveau est rapporté en matière de corruption de fonctionnaire, tellement c'est grave.
C'est lors d'un voyage d'affaire à Paris que l'altercation a eu lieu.
Ils ont tous intérêt à me faire interner.
En prison on peut encore écrire et même se faire publier. Avec une camisole chimique, c'est moins évident et surtout moins crédible !
A la mort de mon père, ils ont persuadé ma mère de ne pas déclarer ses biens américains : un appartement de grand standing à Orlando, 2 terrains et un compte en banque sur lequel est déposé la vente d'une villa avec piscine. Tout le contenu de la villa est stocké chez mon frère, bien sûr.
Je ne pourrai donc pas en hériter si je perdais ma mère. Et ma soeur veut aussi divorcer après le départ de ses enfants, et veut prendre sa retraite dans le Lubéron, région très prisée des américains.
Elle cherche a persuader ma mère de tout revendre à Paris pour acheter une villa là-bas.
Il faut donc que je sois neutralisé.
Pendant ce temps, ma mère devient cinglée avec toute ces histoires. Elle est dépouillée, l'appartement US n'est plus loué, ne se vend pas, le taux de change et la peur de l'ISF l'empêche de rapatrier son argent. Elle paye les taxes américaines avec. A Paris elle se débrouille avec les dettes laissées par mon père, qui se croyait éternel. Elle refuse d'écouter mes conseils.
Pour Olivier, j'ai récupéré son numéro de téléphone, ça ne répond pas, j'essayerai à nouveau demain.
Pour les articles de presse, je suis disponible et intéressé. Moi aussi, je me sens démobilisé, occupons nous de nous. Faudra m'expliquer.
Toute l'affaire Innommable-Bouygues Immobilier sera racontée dans mon blog, je commence a avoir l'envie d'écrire. Génial, ce frangin. Je n'aurai jamais pu écrire ce feuilleton "je te ferai interner le moment venu" sans lui. Ni découvrir sa vraie mentalité et surtout comment fonctionnent les argentiers.
Mais c'est un livre que j'ai en tête. Plusieurs personnes m'ont demandé pourquoi je n'écrivais pas un livre, surtout ma mère. J'ai donc réservé le titre : ce sera "Un livre". Pourquoi ? Parce que je n'aurai pas les moyens ni l'envie d'en faire la publicité :
...un libraire à un client qui semble perdu :
- Que cherchez-vous ?
- Euh, un livre...
- celui de Patrice Hénin ?
Toutes les réflexions de ma vie de fils de colonial, comme Ségolène, la guerre d'Algérie à 7 ans, comment j'ai été chercher du secours à la caserne pour sauver ma mère d'un harki devenu fou avec un fusil d'assaut, qui voulait tuer toutes les femmes de la maison.
Deux écoles par année scolaire, à cause des fréquentes affectations militaires, les folies de ma vie hippy en 66-70, Berlin-Ouest et Est.
Voilà, tu sais tout, mon aura est ternie. Cela explique les poumons. Mai 68.
Rubriques à venir :
- Madagascar.
- Mes petits succès professionnels chez Atochem (Elf Aquitaine). Ma période syndicale CFDT.
- Mon expérience de la vie américaine avec carte verte.
- La carrière de mon frère (trafic d'armes aux USA), ce sera un régal.
- drogues : méfiez-vous des drogues légales !
- Pour l'instant, police, justice et... politiciens.
Ministère : date, heure et lieu ?
M. :
je n'arrête pas d'y penser, j'espère que tu ne fais pas la même erreur. Mon père aussi prenait des anti-coagulants.
Je comprends qu'ils vont stopper le traitement, et pourquoi il faut des transfusions.
Le plus problématique, c'est l'absence d'anesthésie générale.
Mais c'est jouable, sinon ils ne l'auraient pas envisagé.
Les apnées doivent pouvoir être détectées aussitôt, ils ne font pas de pause-cafè.
Mais si le moral est trop bas, tout sera plus dur. Il faudrait qu'il regarde la télé quand Sarko passe : les russes ont adoré, ils l'appellent "le grimaceux à talonnettes", ça, au moins, ça remonte le moral.
Cecilia qui refuse de faire la potiche. Ne pas supporter son mec, même président de la république, quel nouvelle édifiante.
Il est 2h00 ?
Alors bonjour !
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